DOMAINE(S) D'ACTIVITE(S) : Peinture - Gravure

"Mon travail s'est transformé lentement au cours des années. De la figuration, je suis passée à la synthèse, pour arriver à un travail de composition, reflet de mes sentiments et de mes sensations. La lumière, l'espace, le mouvement, la guerre ou la paix sont mes thèmes principaux. Tantôt sur toile ou sur papier, incorporant divers matériaux (collage papier, craie, fusain), j'essaye d'aboutir à mes idées."

L'abstrait s'explique par un certain lyrisme et par une gestuelle propre au mouvement de la peinture elle-même. C'est l'approche que propose Vassily Kandinski.
La peinture de Safir appartiendrait à cette seconde tendance. Il s'agit d'une peinture de mouvement des formes et des couleurs, qui se lient entre elles et se défont à chaque regard. Cette peinture ne représente pas des objets concrets, mais des objets de peinture. Car, au delà de toute forme se cache une géométrie secrète et un geste. (...)
Dans le carré, ce n'est pas le cadre qui détermine la densité des éléments mis en place. Mais c'est la structure interne qui laisse vivre les éléments. Le carré est une forme parfaitement équilibré. Elle est la forme la plus objective. Or, pour que la peinture soit en mouvement, il faut alors provoquer un déséquilibre intentionnel des formes et des couleurs. En jouant sur le format carré, Safir ordonne volontairement une vision interne, dont le centre est une structure disruptive. Mais l'ensemble forme une cohérence.
Les éléments de collage ne sont pas, dans l'oeuvre de Safir, des éléments de rajout. Ils sont une partie intégrante de la peinture. Les papiers froissés, les bouts de journaux forment un nouvel apport : le volume et la matière.
Dans la peinture de Safir, il suffit "d'assister à la véritable genèse d'un univers qui s"y inscrit : couleurs et formes s'élancent et s'enchevêtrent, font éclater leur puissance". (Dora Vallier)
Liliane Safir, Olivier Lussac (extraits)

CURRICULUM VITAE

Peintre et graveur, Liliane Safir étudie aux Beaux-Arts de Dijon, puis à l'Académie Julian à Paris.
Sélectionnée au prix Fénéon en 1970, elle obtient de nombreuses distinctions en peinture et gravure et expose régulièrement dans les salons parisiens et de banlieues, avec d'autres artistes ou seule.